L'obésité est une épidémie mondiale qui affecte négativement le bien-être physique, émotionnel et psychosocial des individus. Le nombre de personnes touchées par cette épidémie ne cesse d'augmenter. L'obésité est associée au diabète, aux maladies cardiaques, à l'hypertension, à l'incontinence urinaire et à divers types de cancer. Outre ces maladies, elle peut également entraîner des problèmes sexuels. Certaines études montrent que la perte de poids améliore la fonction sexuelle. Cependant, on ne sait pas clairement si l'obésité elle-même entraîne des dysfonctionnements sexuels ou si ceux-ci sont dus à des maladies causées par l'obésité.
Le lien entre l'obésité et la fonction sexuelle
La réponse sexuelle est complexe et influencée par la santé psychologique de l'individu ainsi que par des facteurs physiques et physiologiques. Les troubles de la fonction sexuelle affectent généralement au moins l'une des trois phases du cycle de la réponse sexuelle : le désir, l'excitation et l'orgasme.
Chez les hommes
Chez les hommes, le problème le plus courant pendant la phase d'excitation est l'incapacité à obtenir et/ou à maintenir une érection. Et les problèmes fréquents pendant la phase d'orgasme sont l'éjaculation précoce et l'éjaculation retardée ou bloquée. C’est ainsi qu’il est fortement recommandé de suivre un programme de Perte de poids hommes afin de retrouver sa santé sexuelle.
Chez les femmes
Chez les femmes, les problèmes fréquents pendant les phases de désir et d'excitation comprennent une faible libido, un manque de lubrification et une excitation psychologique insuffisante. D’autre part, le problème le plus courant pendant la phase orgasmique est l'incapacité ou la difficulté à atteindre l'orgasme.
L'obésité peut avoir une incidence sur chacun de ces domaines. Par exemple, l'obésité est associée à la dépression, à l'anxiété, à une image négative du corps et à une faible estime de soi. Elles peuvent toutes nuire à la fonction sexuelle.
Ces différents facteurs ont aussi un impact négatif sur la fonction sexuelle :
- la dyslipidémie,
- la résistance à l'insuline,
- l'hypertension,
- l'hyperglycémie,
- l'augmentation des maladies cardiovasculaires,
- l'inflammation chronique liée à l'obésité.
L'obésité peut nuire aux relations sexuelles en réduisant l'attrait du partenaire et/ou les rapports sexuels.
Différence d’impacts entre hommes et femmes
L'obésité correspond à l'accumulation de graisse dans l'organisme. Chez les hommes et les femmes, les tissus adipeux peuvent influencer divers processus biochimiques qui ont un impact direct sur la fonction sexuelle. Les conséquences biochimiques d'un excès de tissus adipeux peuvent entraîner des modifications endocriniennes qui ont des effets différents selon le sexe.
Chez les femmes, la graisse est principalement stockée sous la peau, au niveau des hanches et des cuisses. Les hommes, en revanche, ont tendance à stocker de la graisse viscérale (interne). La graisse viscérale est associée à des taux plus élevés d'insulinorésistance, de diabète de type 2, de dyslipidémie et de maladies cardiovasculaires. Lorsque les femmes entrent en ménopause, leur type d'accumulation de graisse devient plus similaire à celui des hommes. Les différences dans le type d'accumulation de graisse entre les hommes et les femmes suggèrent que l'obésité peut affecter la fonction sexuelle différemment selon le sexe.
La fonction endocrinienne du tissu adipeux
Historiquement, le tissu adipeux a longtemps été considéré uniquement comme un réservoir de graisse. Aujourd'hui, nous savons que le tissu adipeux fonctionne comme un organe endocrinien. Le tissu adipeux semble être responsable de la quasi-totalité de l'œstrogène circulant chez les femmes ménopausées et d'environ 50 % de la testostérone. Le tissu adipeux abrite les enzymes nécessaires à l'activation des hormones stéroïdes ; il permet la conversion des androgènes en œstrogènes. Le tissu adipeux est un site important pour la production et la sécrétion des hormones sexuelles stéroïdiennes. Cela suggère que le tissu adipeux est directement lié à la réponse sexuelle. Cependant, comme les différents stéroïdes sexuels affectent différemment les hommes et les femmes, les effets varieront entre les sexes.
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